Mon expérience de l’enseignement de la Technique Alexander approche les 7 années. C’est à la fois peu par rapport à toutes les subtilités que cette recherche nous permet d’expérimenter, et suffisant pour une conclusion (partielle) parfois.
Nous n’enseignons pas la Technique Alexander ; au sens où l’on enseigne le violon, les mathématiques, le ski… Certes les mouvements que l’on accomplit avec notre élève au cours d’une leçon permettent de structurer ce que nous accomplissons. Cependant, je crois aujourd’hui que nous transmettons les bienfaits que la Technique nous a donnés dans notre vie, simplement en posant nos mains, sans vouloir rien « faire », rien « apprendre » à l’élève. Le terme d’élève n’est sans doute pas complètement approprié : au moment où la personne qui est venue nous voir pour une séance expérimente un contact intime, profond avec son fonctionnement naturel, juste, à l’occasion d’un échange avec nous, nous sommes partenaires, comme le seraient deux musiciens, deux danseurs, deux ouvriers accomplissant une tâche difficile. A la différence près que le partenariat n’a pas pour objet la tâche à réaliser, mais au contraire les moyens par lesquels l’on va se mettre en état de fonctionnement juste et naturel avant toute activité.