Un de mes élèves n’aime pas rester immobile longtemps. Or, en Technique Alexander, le temps d’arrêt avant l’action est un paramètre incontournable : ce court instant (une fraction de seconde suffit parfois) permet d’éviter de réagir par habitude, avec de fortes chances d’associer des tensions inutiles à l’activité, en particulier dans les muscles du cou.
Alors, pendant une leçon, devons-nous accomplir beaucoup de mouvements tels que décrits dans les procédures de la Technique, ou bien aller quelque peu à l’encontre du souhait de l’élève, et prendre le temps de se préparer avant de bouger ? Il y a un équilibre à découvrir, différent à chaque leçon :
- accomplir des mouvements de base de la Technique sans conscience serait sans danger, certes, (ils sont très doux), mais inutile ;
- forcer l’élève à rester trop longtemps immobile serait intrusif par rapport à sa manière d’être, avec pour conséquences tensions et résistances.
Cette recherche, parmi bien d’autres, fait l’intérêt de chaque leçon avec cet élève.