Eviter de répondre immédiatement !!!

Je marche dans la rue, vers un rendez-vous dont le contenu occupe une partie de mes pensées. Mon téléphone mobile sonne. Je ne le connecte pas immédiatement (le temps d’arrêt de la Technique Alexander !). Mais après quelques sonneries, je regarde qui m’appelle : une élève  ! Je fais l’hypothèse que c’est pour prendre rendez-vous et qu’il serait peut-être inélégant de la laisser déposer un message sur la boîte vocale. Je prends la communication. Pour fixer un rendez-vous efficacement, il me faut trouver un agenda, des lunettes, un crayon, un endroit pour poser l’agenda ! Je pose le téléphone sur le rebord du mur d’entrée d’un immeuble, qui me servira bientôt de bureau, j’extrais l’agenda de mon sac à dos, le crayon de ma poche, décide de me passer de lunettes, parce qu’elle sont enfouies au fond du sac. Je reprends le téléphone, et en organisant notre prochaine leçon, je me perds dans une confusion de dates, que nous rectifions avec le sourire. J’observe qu’en parallèle mon cou est en train de se crisper, avec pour conséquence une vilaine écriture sur l’agenda, et un sentiment de léger énervement.

Il aurait mieux valu, pour la qualité de ma relation dynamique tête/cou/dos, que je ne réponde pas au téléphone dans des conditions où cela n’était ni confortable ni nécessairement urgent.

Mais bon, cette fois-ci la force de l’habitude (en l’occurrence foncer droit au but) a pris le pas sur ma compétence à me donner un temps d’arrêt pour me recentrer avant l’activité.

3 Replies to “Eviter de répondre immédiatement !!!”

  1. C’est exactement comme cela que j’imaginais votre situation lorsque je vous ai appelé pour prendre rendez-vous il y une dizaine de jours. J’ai senti que le cou n’était plus libre et que des « interférences » étaient entrées en activité….D’ailleurs, je vous l’ai dit!…A moins que vous n’ayez vécu cette expérience plusieurs fois…Mais, ce fut instructif et m’a démontré à quel point la force de l’habitude peut être importante et échapper à notre contrôle. En tous cas, merci pour vos cours qui m’aident à progresser, même si « l’élève » est un peu récalcitrante parfois, mais bien involontairement, croyez-le! Marie-Christine

  2. Tiens, tiens…ça me rappelle quelque chose!…J’avais bien cru percevoir quelques « interférences » et, d’ailleurs, je vous ai dit…Michel, on laisse son cou libre!!!…Cet épisode m’a été très instructif, car il m’a démontré ce que vous nous enseignez si bien…la force de l’habitude, même chez les personnes les mieux armées pour la contrer. Sans rancune, j’espère?…Et merci pour votre aide précieuse dans ces cours où vous nous apprenez à lâcher prise et à n’être pas toujours dans le « faire » mais dans le choix du « non-faire »…et merci également pour votre patience devant certain(e)s récalcitrant(e)s!

    1. Bonjour Marie-Christine,
      Vos commentaires me rappellent une remarque de l’un de mes confrères : « La Technique Alexander ne donne pas la perfection ». Nous pouvons tous, quelle que soit notre expérience en Technique Alexander, avoir besoin de renouveler le contact avec notre contrôle premier, à savoir la liberté de notre cou, la direction de notre tête vers l’avant et vers le haut, l’allongement et l’élargissement de notre dos. Cela dans le but d’éviter les tensions inutiles.
      A la fin de sa vie, un interlocuteur d’Alexander lui avait dit qu’avec toute ses compétences il n’avait plus besoin de travailler sur lui-même. « Je n’oserais pas m’arrêter » lui avait répondu Frederick Matthias Alexander.
      Bien cordialement. Michel Mangin.

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