Une de mes élèves m’a dit récemment : « Je croise tout le temps mes jambes lorsque je suis assise ; je sais que c’est très mauvais, mais c’est une habitude dont je n’arrive pas à me débarrasser ! »
Je lui ai suggéré de ne pas dire que c’était très mauvais ; il est important de reconnaître la force de nos habitudes. Se juger est source de tensions inutiles.
Et puis ce n’est pas forcément mauvais : on peut se tenir assis avec les jambes croisées ; si l’on pense à la liberté de son cou et si l’on évite de laisser son thorax s’effondrer vers l’avant en raccourcissant sa colonne vertébrale, pourquoi pas ?
Personnellement, depuis que je travaille la Technique Alexander, j’évite de croiser les jambes lorsque je suis assis. Cependant, je ne demanderai jamais à un élève de ne pas le faire.
J’ai d’ailleurs invité mon élève à profiter de son habitude pour penser à son cou, à son dos, à chaque fois qu’elle croise les jambes en position assise ; ce sera beaucoup plus plaisant et apaisant pour elle que de penser : « c »est très mauvais ! »